20120111

Oublier la raison
HAHA HAHa HAhA HAAAHA HAahaaaaa

Mais qu'est-ce qui m'arrive?
Where the fuck am I?

Je veux être dans l'éloge
Et je sais que toi, tu es dedans
Parfois

Je me découvre aujourd'hui, sophiste que je suis
Croyez-moi j'ai honte
Honte d'avoir passé ma vie jusqu'ici avec l'assurance de comprendre
Honte de me promener la tête haute, cachée par le voile transparent de l'arrogance
Qui se reflète jusque dans mes yeux qui obsèdent ceux qui les regardent
Ils cherchent quelque chose
Regardez bien
Ils ne brillent pas
Ils vous emmerdent. Tous. Un après l'autre.
Pour avoir refusé d'écouter mes âneries parfois, pour m'avoir suivi aveuglément parfois.
C'est que je sais pas.
Et j'en souffre. Souffre de ne pas connaître tout déjà
Parce que c'est tout connaître qui a de la valeur dans un monde de pièces d'or et de papiers

Je regarde autour de moi.
Est-ce de la haine?
Ou provient-elle de moi? De l'intérieur?
Je peux voir à l'intérieur de moi
L'air caresse les parois de mes organes

Cet être qui est là et qui me crie que je suis conne.
Que je ne connais rien. Ne comprends rien.
Il m'emmerde. M'aphasie.
Et s'il avait raison?
J'ai envi de lui donner raison, au nom de la raison.
C'est elle, la criarde.
Et puis je ne peux pas la voir, moi, la putain de raison, d'ici-bàs.
Je vous emmerde, vous, les philosophes.
Vous qui entretenez un dialogue cohérent avec elle.
Dans l'agatos des grands cryptographes
Je veux lui parler, moi aussi, à la raison.
Mais je l'entends mal parce que mon coeur bat trop fort
Alors je me retrouve perdue encore une fois à l'intérieur de mon corps, entre mes organes.

Je veux être un héro.
Une héroine plutôt, parce que je veux l'assumer ma putain de féminité.
Vous m'entendez sacrer? Tabarnack!
Une femme.
Avec des seins et des fesses qui débordent de partout.
Non.
Je veux être hermaphrodite.
Autant que l'amour d'Aristophane.
Et je veux y aller, au Banquet.
Je veux y inviter tout le monde.
Qu'on parle d'amour putain, parce que sinon la haine va me bouffer.
De son limos de boeuf
Elle me bouffe déjà
Et si tout le monde me rappelle l'amour partout et tout le temps
Sans peut-être même s'en rendre compte et je comprends
C'est parce que nous voulons nous aimer
Tous. Et puis seuls.
Ça y est.
J'universalise mes stupides rêves de gamine.
La voilà, la conne.
Une petite gamine qui saute à la corde.
Une corde, deux cordes, trois cordes et jusqu'à neuf.
Mon père en a pris une pour se pendre avec.
Il n'en reste que huit maintenant.
Et nous, nous dansons.

Ma raison est là, quelque part entre et dans les lignes de mon écriture
Un tout petit enfant.



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