20110223

Je commence par te remercier
De ramener le débat vers le physique
D’y diriger l’éloge

La toute première muse est physique certes
La nature
En toute sa majesté
Mes mots sont elles

Je la loue de par mes cris
Imagine la plus belle folie prendre mon corps
Pour me faire danser

Claire manifestation de mon esprit
Son rôle de corps, de réceptacle exprimé autrement
Suivant l'atteinte de l’apogée de sa gloire
Ma tête jamais ne se soulève sans raison

La nature et tout ce que nous sommes

Sa générosité fut telle déjà
Qu’en la cage même ses images en moi jaillissent
Gouttelette sur gouttelette
Pour me donner la force de pleurer
Et transformer en caverne cette cage en laquelle je fige
Glace
Eau je deviens

Les chauves-souris me guident
À travers les lames et les barreaux
Leurs yeux dans le noir trouvent confort
Je les suis
Vers la jungle

Celui qui en elle survivra
Est l’humain d’hier
Et celui de demain
Le seul devant lequel la machine ne peut rien

En la jungle
Le physique humain et sa nature expérimentent leur unité
Comme partout ailleurs
Mais là-bas d’une manière si concrète
Qu’elle exprime sa parfaite harmonie
Le ralliement à l’unique source qui régit tout mouvement
Source de danger
D’amour
De solitude
De peur
De foi
De lumière
D’abreuvement
De mort
De vie

Cet humain, en la jungle
Court
Virevolte
Apprivoise
Son autosuffisance

Autour de lui la nature bouge autrement
L’immensité du contraste
La question fondamentale de l’innovation le soulage

Tous ceux qui ne sont pas lui sont ses maîtres
Qu’il imite avec grâce
Pour ajouter une touche qui est sienne
Son adaptation rappelle son humanité
Ses mouvements sa nature

Il innove
Mais ne s’estime pas grandiose
Reconnaissant l’autorité animale cette fois
Végétale parfois
De la marque de leur rôle sur son apprentissage
De la limitation de son autosuffisance animale

Il devient un être à la hauteur de ce que lui demande son ère

S’il en arrivait à revenir en notre monde, plusieurs le croiraient danseur
Devant lui pâmées d’admiration
Que comprendraient-ils réellement ?
Un divertissement deviendrait-il pour leurs yeux ?
Et cela suffirait pour qu’impact il ait
En ce monde lourd de son expérience passée

Permettrait-il la libération globale ?
Lui, seul humain, humain seul
À ainsi se connaître
Et à reconnaître son rapport direct à cette muse
Par lequel il acquis l’autosuffisance humaine

La force du contraste

Et puis ils en viendraient à le tasser de leur esprit
La limitation de leur mémoire devenu fardeau

Et les autres
Ceux qui le savent maître en son jeu
Jamais ne l’oublieraient
Le prendraient en exemple
Pour que meilleure leur vie devienne

Imagine leur cage, alors, devenir caverne

Je cherche cet être pour devenir lui
Au fin fond de moi
Là ou la quête est plus dure encore que celles entamées dans les bibliothèques
Ou encore lors des grandes fouilles archéologiques
Dans les laboratoires scientifiques

Je cherche là ou toute lumière semble perdue

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