20170215

Combien d'années?
C'est à toi que j'écrivais, mon autre rive
Quoi dire? Entend bien là la question qui me fait revenir par ici
où se propagent à rebours nos bruits comme en une vaste forêt. 
Un monde, de bout en bout, consolide la matière du potentiel et nous épate, peut-être encore.
Regarde là: l’univers dormant, fruit d’un délire passé.

Je donne un autre coup, gage d'éloge de l'enlacement des mots
Force de frappe contre la citadelle des ignominies
La parole, jouissance de celui qui en épuise les termes!
Je ne souhaite rien d'autre que l'assidue pratique, l’écriture
La perte de soi spontanée dans le florilège excessif du langage

Combien d'années sans dire mots pourtant?
Pardonne ma soif de certitude
C'est à toi que revient encore aujourd'hui mon dévouement, toi, amas de contours toujours plus incertains
Reviens-tu avec moi, dans cette inépuisable danse?

20121120

lourde tristesse
d'emotions de merde
grande faiblesse

sentiments de creux
vagues chaudes
terres sablonneuses

le ciel senti

l'etre se tait
fatigue dans les yeux

les cernes bleues

et je vole, les ailes lourdes
lenteur dans ma tete,
je reflechis mal

la claque est violente
toujours a la hate
grosse baffe

le visage rouge
ca saigne sous la peau

les couleurs se froissent
se decollent
se frappent

ca devient brun
sous des couches de beau

ca devient laid

ecarter le stock
ou sauver les meubles

je partirais bientot
moi et mon manteau de plumes
lumiere sur la neige
eblouisssements

les pupilles et le dilatement
ca sera tout

20121114

Penchée, la tête je veux dire
Par derrière
Le cou appuyé sur le rebord de la chaise
Je m'arrête en songe

Je te condamne à l'insatisfaction
Nul mots, nuls agencements ne saura rendre ce je vis alors

Je tombai dans une bribe d'éternité
Il ne me plaît pas d'embêter les êtres avec cette question irrésolue
Pour n'y répondre pas complètement
Mais les sentis d'absolu toujours semble me parler de vérités
C'est eux qui nous contiennent dans l'incertitude

Mes yeux fixant aléatoirement les ciels
Savaient le reste de mon corps aussi éveillé qu'eux

J'avais compris que j'avais peur du monde
Et si ce n'avait été du fait qu'il était partout autour de moi
Je ne parlerais pas par lui
Et lui par moi

Nul désir de me voir, de me toucher
Mais seulement lui
Le plus longtemps possible pour l'entendre
Bouger, partout autour de tout

Je parle encore d'un il
Figure homme
Mais le monde n'est pas homme
Il est bien plus simplement

Les choses circulent en lui
Elles sont chaudes et glaciales
Elles sont de glaise et d'eau froide
Elles sont corps dont les veines s'entrecroisent
Et le mien en son antre danserait mieux dans cette danse
Si sa musique aux oreilles pénétrait sans interférences

Une danse bruyante des plus criants silences
Quelle honte nous habitent, nous qui par la plus indigne prétention
Avons cessé de reconnaître ses refrains
Dis-je, du bas d'un monde démystifié

20120925


un elan de sagesse
ta parole me parle
tellement

c'est l'air des mots brumeux
qui m'ont floues l'esprit

ce qui marchait droit avant
trebuche maintenant
souvent

le complexe c'est simplifie
je comprends maintenant la mechancete
martelement des materiaux durs,
la vitre

eu envie de tout fendre
la vaisselle sur le plancher
mais beaucoup plus encore

l'interieur de choses douces
le coeur qui existait
oh la vache

quel superfuge!

choses en surface
je surfais betement
sur les plages indonesiennes et autres

le vent a tourne, le courant avec
jai faillis partir a la derive
desillusions au large

le minuscule me sauve

la goutte reste belle
seulement a la mer, elle m'echappe
elle s'associe a d'autres
si bien que je ne la reconnait plus

faire attention aux vagues
c'est tout

20120923

J'ai fait la découverte d'un univers magnifique. Il s'oppose en quelque sorte à un tout autre monde, qui m'effraie depuis longtemps. Ils sont tous deux lieux de désordres. Mais en l'en d'eux resplendissent des particules d'ordres possibles qui, en l'autre, se dissipent  dans un brouillard d'incongruité.

Cette découverte, saches, me rassure en quelque sorte. Elle annonce des transformations d'une beauté inestimable et me permet de renoncer à l'exil dans le monde trop merveilleux de la pensée.

Elle est l'espoir de faire cohérence.

Entre ma fascination des rêves et apparitions transcendantes
Dragons et autres créatures majestueuses
Et l'indéniable monde réel

Ces mélanges m'apparaissent périlleux
Mais se clarifie tranquillement ce qui peut et ne peut pas être dit avec les mots.

Elle est l'espoir d'un souffle de création. 



20120328

mon petit,
ma particule
tu articules

c’est beau

je suis a la mer
le soleil brule
et je vois

la lumiere sur l’eau,
l’ombre de l’arbre sur le gris
des gravats,
graviers d’eclats de roches

la falaise est dangeureuse

et je tiens
parce que je sens l’ancre
le point de chute
le pied a terre

pres du centre
et pres du bord de l’eau
sous les toits
couverture de tuiles,
j’habites au dernier etage

je joues a la francaise
sous mes airs de fausse anglaise,
montreal me parait loin

j’espere que tu vas
que tout va
qu’on ira bientot quelquepart ensemble
qu’on jouera peut etre aux allemandes ou aux americaines

et jai a la fois envie de recommencer
et en meme temps de me calmer

en bref,
sentiment de me planter un peu,
pas pejorativement,
juste parce que je comprends finalement le bon de la chose
enfin

repos sur la plage
reflexions sableuses

20120301

Je voyage le long du chemin de la création, le mien et celui d'autrui.
Je tend à les confondre.
Aveuglée par mon devenir, je n'ose pas me prononcer à son sujet.
Je me soumets plutôt à une insatiable découverte, à une quête de l'inconnu.
J'emprunte des schémas et je vole des idées.
Je vole.

Je rêve au spectacle.
Je n'entends par là rien de précis.
J'ai entendu quelque part que l'on apprend ce que l'on fait en le faisant.
Observez combien l'oeuvre de tous grand peintre confirme avec grâce cette affirmation.
Voyez comment Borduas passa de la nature morte et autres banales figures pour devenir maître de l'abstraction et de la texture.

J'aime les mots, puisqu'ils se lisent et s'écrivent.
Les mots expriment et s'échangent.
Ils sont outils de conversations, de transmissions, d'obstination et de révélation.
Ils s'étalent sur des pages et autres pages.
Je connais les mots comme le meilleur moyen d'articulation.
J'articule.

Et lorsque l'on me demande ce que je ferai de ma vie et bien l'envi me prend de crier:
Laissez-moi devenir magicienne, génie, astronaute, clown, philosophe, sorcière, déesse, Charlie Chaplin, impératrice, bandit, animale, mathématicienne, Sheherazade, docteur, philanthrope, polyglotte, fou du roi, femme, molécule et particule.

Je joues.
Ou plutôt j'apprends à jouer au jeu de la vie.
Je suis prête à découvrir ce que la vie!

20120114

la reprise est violente
mais ca va

seulement je m'en veux de ne pas t'avoir eu en face
de ne pas t'avoir entendu crier quand ca debordait
les seins, les fesses

de ne pas t'avoir vu expliquer en gestes

les gens

et je commencais a te dire
dehors, dans la neige
que les intentions souvent etaient floues
que les gens etaient et agissaient souvent differement

c'est le paradoxe

ce que l'on dit n'explique pas
le contexte contraint
et c'est ca qui est con

c'est comme un temps ailleurs
(un mois par exemple)

ou je reviens,
revois,
retrouve
mais ne reste pas

la construction se fait maintenant ici
c'est les endroits qu'il faut chercher

ceux qui calment
qui poussent
qui disent

les gens aiment
mais c'est la meme chose
il faut trouver la feinte, le moment, l'endroit

ne regarde pas que la forme
le fond souvent se manifeste intuitivement

je le sais, je le vis

20120111

Oublier la raison
HAHA HAHa HAhA HAAAHA HAahaaaaa

Mais qu'est-ce qui m'arrive?
Where the fuck am I?

Je veux être dans l'éloge
Et je sais que toi, tu es dedans
Parfois

Je me découvre aujourd'hui, sophiste que je suis
Croyez-moi j'ai honte
Honte d'avoir passé ma vie jusqu'ici avec l'assurance de comprendre
Honte de me promener la tête haute, cachée par le voile transparent de l'arrogance
Qui se reflète jusque dans mes yeux qui obsèdent ceux qui les regardent
Ils cherchent quelque chose
Regardez bien
Ils ne brillent pas
Ils vous emmerdent. Tous. Un après l'autre.
Pour avoir refusé d'écouter mes âneries parfois, pour m'avoir suivi aveuglément parfois.
C'est que je sais pas.
Et j'en souffre. Souffre de ne pas connaître tout déjà
Parce que c'est tout connaître qui a de la valeur dans un monde de pièces d'or et de papiers

Je regarde autour de moi.
Est-ce de la haine?
Ou provient-elle de moi? De l'intérieur?
Je peux voir à l'intérieur de moi
L'air caresse les parois de mes organes

Cet être qui est là et qui me crie que je suis conne.
Que je ne connais rien. Ne comprends rien.
Il m'emmerde. M'aphasie.
Et s'il avait raison?
J'ai envi de lui donner raison, au nom de la raison.
C'est elle, la criarde.
Et puis je ne peux pas la voir, moi, la putain de raison, d'ici-bàs.
Je vous emmerde, vous, les philosophes.
Vous qui entretenez un dialogue cohérent avec elle.
Dans l'agatos des grands cryptographes
Je veux lui parler, moi aussi, à la raison.
Mais je l'entends mal parce que mon coeur bat trop fort
Alors je me retrouve perdue encore une fois à l'intérieur de mon corps, entre mes organes.

Je veux être un héro.
Une héroine plutôt, parce que je veux l'assumer ma putain de féminité.
Vous m'entendez sacrer? Tabarnack!
Une femme.
Avec des seins et des fesses qui débordent de partout.
Non.
Je veux être hermaphrodite.
Autant que l'amour d'Aristophane.
Et je veux y aller, au Banquet.
Je veux y inviter tout le monde.
Qu'on parle d'amour putain, parce que sinon la haine va me bouffer.
De son limos de boeuf
Elle me bouffe déjà
Et si tout le monde me rappelle l'amour partout et tout le temps
Sans peut-être même s'en rendre compte et je comprends
C'est parce que nous voulons nous aimer
Tous. Et puis seuls.
Ça y est.
J'universalise mes stupides rêves de gamine.
La voilà, la conne.
Une petite gamine qui saute à la corde.
Une corde, deux cordes, trois cordes et jusqu'à neuf.
Mon père en a pris une pour se pendre avec.
Il n'en reste que huit maintenant.
Et nous, nous dansons.

Ma raison est là, quelque part entre et dans les lignes de mon écriture
Un tout petit enfant.



20111018

oublions nos raisons
opacites

elles emballent,
cachent,
crevent

tu penses trainer
mais je le sens, tu exultes

l'eloge est forte sous sa faiblesse

facilement, je te suis
d'ici

et je revoyais ma mere me parler d'espaces
de plans sur film,
de distances

elle le vit par ses filles,
le comprend par ses parents

la vie file
c'est vrai

mais ne nous braquons pas

la transparence
certes transperce,
mais aussi et surtout
transcende

20111013

Permettre à ma mémoire le retour
M'apparait sage decision

Nous devons parler
Je te l'accorde

Je commence ainsi
Te questionne B.
Mais quelles étaient donc ces intentions qui nous poussèrent
À cette écriture
Elles n'étaient simplement pas

Nostalgique
Je remarque dans les premiers textes
Une liberté

La retrouver
Aujourd'hui
Requiert paradoxalement un travail
Alors inconcevable

Je me revois taper séries de mots
À chaque fois
À chaque éloge
Suivant une approche différente
Proportionnelle à tout ce que permettait ma compréhension

Et cette fois
Comme au premier jour
Je reconnais à nouveau ne rien espérer
Pas même comprendre

Je replonge simplement
Recompose
Notre travail

Si mal je t'ai écouté parfois
Et peut-être le ferai-je encore
Pardonnes-moi

Le besoin humain de justifier
Moteur plausible de l'anamnesis
Plus puissant encore que celui de comprendre

Je prie la raison de m'assister

Ta raison
La mienne

Transportées
Par une autre liberté

Il se peut que je tarde
Les relectures prennent plus de temps que je ne l'aurais imaginé.

20111005

je trouve que la tendance est a se taire
que selon les humeurs le potentiel,
un petit peu,
parle

la lecture est certes interessante,
elle lie

et meme si j'idealise peut etre encore
un possible discours quotidien

je me dis que le silencieux
permet

que la parole, l'ecrit, la langue
definisent trop tot
ou tard

les mots peuvent etre autres
il faut seulement les laisser dire

on se parle bientot
c'est necessaire

20110924

Saches que mon travail sur l'Éloge
pendant quelque temps
Prendra la forme d'une relecture de son contenu

L'heure est venue pour moi d'écouter.

Si cette idée te plaît bien sûr
Je propose que l'on écoute ensemble





20110816

l'attente fut longue
mais ce n'est que pour te revenir en force

je me suis reposee,
reprise,
remise

jai observee d'abord les plantes, le jardin
le papillon et sa transparence

et puis les comportements physiques

je me suis mise au debroussaillage,
au desherbage,
a la deratisation

et surtout, jai parlee au vieux couple
(le seul qui reste vraiment)

elle m'a dit que plus elle vieillissait, moins les choses n'avaient de valeur
et meme devenaient encombrantes

ca m'a fait reflechir

il m'a dit qu'il m'aimait,
et qu'il me trouvait affreusement belle dans ce que je lui racontait

ca m'a touche loin
jte jure

je reviens pleine de choses
j'y reviendrais
et je te le reexpliquerais

mais au final
quelques fois vaut mieux s'eloigner
pour quelques temps

quelque part

20110708

Au matin, je retrouve des papillons noctambules laissés pour mort
un peu partout dans la chambre.

Leur âme, fragments inachevés
Imbibent l'espace
Pour que je coule avec elles
Fragments me manquent

On pourrait croire
Qu'il s'agit là d'une sade rêverie
Révélatrice d'un apport impie à la solitude

C'est que je suis accompagnée
Même quand je me pense seule
De la même manière que je suis seule
À chaque fois que je me crois accompagnée

La solitude vue d'ici
Se vit avec moins de difficulté
Puisqu'elle résulte d'un éloignement volontaire

Et permet de revoir
De préparer
De revisiter
L'écoute du temps et son entièreté

Plus rien d'autre ne compte que de compter sur soi
Un soi qui n'est pas juste soi
Qui provient de l'extérieur et de l'intérieur à la fois
D'hier et de demain

L'écoute, action patiente
M'occupe différemment
Bien ou peut-être mieux

Je souhaite vraiment voler

Tu as raison
La disgrace semble prendre le large pour quelques temps
La goutte perle
Respire

20110707

mon petit
la pression peut etre positive

seulement je me rends compte que cest le contexte,
le social,
le centre,
qui stressent

la vertue se trouve dans le traitement de lecoute
il faut que ca coule
et a la fois que tu coupes

comprends ta capacite reflective

tu peux faire plein, plus
puise, c'est la saison

et aujourd'hui comme il pleut
je sens les choses plus tangibles

l'affolement des derniers jours se tasse
c'est l'essentiel qui prend l'air

la goute perle
je respire

20110704

B.
Je comprends
O combien
Et pourtant

Je vois autour de moi
Les mouvement des corps
Ils bougent bien
Les uns en fonction des autres

Et puis je me vois aussi
À l'intérieur
Bouger à la manière de ces autres
Autrement

Je découvre depuis quelque temps
Une série de vérités nouvelles
Elles transforment mon mouvement
Rendent le relâchement ardu

À travers elles je cherche depuis longtemps déjà
Toujours il me semble

J'ignore ce que je cherche
Je ne sais plus
Le commencement de toujours m'échappe

Je n'ai donc d'autre choix que d'estimer ma position
Aléatoirement
Dans l'univers du savoir
Le plus ésotérique des vastes lieux

Le grand savoir comme la brique
Est lourd de tout son poids
Étrangement réparti et soutenu par un nombre limité de corps
Tous concentrés à des points distincts de la Terre
En des espaces hermétiques

Nord
Sud
Est
Ouest
Ils parviennent à tout voir
À se voir
Les uns à travers les autres

Je dessine sans cesse
La réaction de ces piliers
De ces corps
Si un plus grand nombre venait à les reconnaître

J'imagine, parfois, le savoir devenir plume
Et moi qui flotte έσω, en dedans

20110523

as tu deja remarquee
comment les corps se defont quand ils couchent

les tensions se suspendent
les cous reposent
les poings se ferment

c'est la capacite crispante qui devient belle
dans son relachement, le potentiel apparait

et je me leurre dans son entite naive
son caractere jeune

la vitalite me destabilise

je me demande si ce n'est pas le rejet de structure formelle qui seduit

le fait que le corps ne se soumets que tres peu aux reactions attendues
que sa mobilite, sa maleabilite se manifestent
souvent
independamment

les gens ont une force

et c'est quand les choses y font references
qu'elles deviennent belles

des reliques de forces
des crystalisations d'idees
des moulages de fonds

compositions complexes,
elles meurent et deviennent references

archives dans leur presence,
elles deviennent facilement effacables

20110421

La magie du merveilleux univers académique
Magnifique ironie

Je goûte la structure
Quel étouffement
Je m'entends respirer.
Méditation manque

Les mots me servent maintenant
À l'imitation de la structure
En sa forme la plus recommandable

Et pourtant
Elle caresse précisément ce que je redoute
En moi
Et chez les autres aussi
Un trop plein d'assurance de ce qui est, était, sera, seront, nous, étions

J'explore les dimensions qu'on m'impose à pas lent
Je tente, ici et là, une distincte proposition
Je remarque en ta démarche une dynamique similaire

Refus global
Révolution tranquille
À travers le subtil processus créatif de Borduas
En chaque trace
Et tout ce qu'elles impliquent

Je regarde McEwen.
Je continus à questionner le fond
Plat
ou plutôt pas
Mais certainement
Me répond la toile

Mon coeur est las
Je rêve d'évaporation
Comme Pascal en la Machine
Je veux doucement pénétrer
Là où plus rien ne bouge

Certains parlent de mettre le feu

Et alors j'observe une fois de plus
Le mouvement de l'eau
Je le comprends mal

Si l'océan finit par m'apparaitre
Ce sera bien parce que j'aurai su appliquer la grande technique d'évaporation
Celle pour laquelle j'adhère au système académique
Il me faut bien l'apprendre quelque part

Puis.
Une forme de cataclysme
En cet espace
La classe. La Bibliothèque. La salle de séminaire. Le bureau.

Le visionnement dirigé
La recherche de la grande toile
Là où tous parlent la même langue

20110310

printemps parait
le soleil sort

je me retrouve dans les ateliers tard
et la nuit qui continue de venir vite

la vitesse reprend
l'urgence de repondre
me prend

normalement j'etudie le tangible
la forme
l'objet

mais vraiment
cest le discours
la recherche
la demarche qui eduquent

je cherchais les points communs
et puis je me rends compte du different

cest les categories qui tuent

rien n'est pareil

jessaye de le montrer en copies
en photocopies de copies
en photocopies de photocopies

les choses sont en entier
toutes seules
tranquilles

c'est l'idee derriere
qui reste

et la forme qui change

on me demande aussi de presenter
de dire

jaimerais pouvoir me taire et laisser faire

que les gens parlent pour eux
ou se taisent

les evaluations souvent defont
detruisent le non stable
lhesitant
le vouloir

le potentiel, le pouvoir du sans savoir
le dessous

et ca dissout tout

20110306

Qu'en est-il du silence de l'esprit?

Musica por favor

20110228

souvent,
silence

m'apparait langage
le plus logique

20110223

Je commence par te remercier
De ramener le débat vers le physique
D’y diriger l’éloge

La toute première muse est physique certes
La nature
En toute sa majesté
Mes mots sont elles

Je la loue de par mes cris
Imagine la plus belle folie prendre mon corps
Pour me faire danser

Claire manifestation de mon esprit
Son rôle de corps, de réceptacle exprimé autrement
Suivant l'atteinte de l’apogée de sa gloire
Ma tête jamais ne se soulève sans raison

La nature et tout ce que nous sommes

Sa générosité fut telle déjà
Qu’en la cage même ses images en moi jaillissent
Gouttelette sur gouttelette
Pour me donner la force de pleurer
Et transformer en caverne cette cage en laquelle je fige
Glace
Eau je deviens

Les chauves-souris me guident
À travers les lames et les barreaux
Leurs yeux dans le noir trouvent confort
Je les suis
Vers la jungle

Celui qui en elle survivra
Est l’humain d’hier
Et celui de demain
Le seul devant lequel la machine ne peut rien

En la jungle
Le physique humain et sa nature expérimentent leur unité
Comme partout ailleurs
Mais là-bas d’une manière si concrète
Qu’elle exprime sa parfaite harmonie
Le ralliement à l’unique source qui régit tout mouvement
Source de danger
D’amour
De solitude
De peur
De foi
De lumière
D’abreuvement
De mort
De vie

Cet humain, en la jungle
Court
Virevolte
Apprivoise
Son autosuffisance

Autour de lui la nature bouge autrement
L’immensité du contraste
La question fondamentale de l’innovation le soulage

Tous ceux qui ne sont pas lui sont ses maîtres
Qu’il imite avec grâce
Pour ajouter une touche qui est sienne
Son adaptation rappelle son humanité
Ses mouvements sa nature

Il innove
Mais ne s’estime pas grandiose
Reconnaissant l’autorité animale cette fois
Végétale parfois
De la marque de leur rôle sur son apprentissage
De la limitation de son autosuffisance animale

Il devient un être à la hauteur de ce que lui demande son ère

S’il en arrivait à revenir en notre monde, plusieurs le croiraient danseur
Devant lui pâmées d’admiration
Que comprendraient-ils réellement ?
Un divertissement deviendrait-il pour leurs yeux ?
Et cela suffirait pour qu’impact il ait
En ce monde lourd de son expérience passée

Permettrait-il la libération globale ?
Lui, seul humain, humain seul
À ainsi se connaître
Et à reconnaître son rapport direct à cette muse
Par lequel il acquis l’autosuffisance humaine

La force du contraste

Et puis ils en viendraient à le tasser de leur esprit
La limitation de leur mémoire devenu fardeau

Et les autres
Ceux qui le savent maître en son jeu
Jamais ne l’oublieraient
Le prendraient en exemple
Pour que meilleure leur vie devienne

Imagine leur cage, alors, devenir caverne

Je cherche cet être pour devenir lui
Au fin fond de moi
Là ou la quête est plus dure encore que celles entamées dans les bibliothèques
Ou encore lors des grandes fouilles archéologiques
Dans les laboratoires scientifiques

Je cherche là ou toute lumière semble perdue

20110206

vert vitreux
a travers la bouteille

je deblatere encore plus facilement
sur le soi

le toi
le notre
le leurs

c'est que je me rends compte du potentiel des corps

de ce dont physiquement nous sommes capable
ce que l'on endure
ce qui dure

l'entrainement physique
l'endurance au long travail

la reprise de respiration
l'aspiration
le possible

la zone determine
mais je ne crois plus en sa delimitation claire

les frontieres me semble se defaire
doucement

l'aviation devient facile
le passeport et ses descriptions d'identite se repend

on est, de plus en plus
on devient

je reprend l'idee de conscience du soi
parce qu'elle me fascine

je comprend plein de belles choses en son etude

des consciences fieres
des consciences faibles

des consciences justes
des consciences defaites

des consciences entieres
des consciences partielles

souvent elles se construisent encore

structuration de l'etre
l'arbre

les feuilles qui sont douces
tombent

je les attrappe, les ramasse
les collectionne

elles jaunissent

20110130

Ma tête
Ce matin
Ou peut-être est-ce le soir
Me permet difficilement le sommeil

J'erre donc
Et t'écris

Je tiens à ce que tu saches...

Je découvre
Tranquillement
L'océan

...tout ce que j'ignore

Il m'arrive
Lors des moments les plus ardus
De me voir dévastée
Par la plus concrète réalisation de l'immensité de mon ignorance
De toute ignorance

La lucidité
Coupe mon souffle et revient chaque fois
En ma gorge ou s'accumulent depuis assez longtemps déjà une série de mots
De phrases et de pensées
De propos
Pour les confronter
De la même manière qu'Écho servit Narcisse
De par sa conscience

Elle se rit de ma gorge
Et attrape plutôt chaque partie de mon esprit
Pour les transformer
En inutiles fragments concassés
Ou, dis-moi, B
Parviens-tu à les voir devenir cancrelats?

Alors que le processus qui en résulte étonne
De par la métamorphose, cette fois physique
Mes membres se multiplient
Je me cramponne à toutes mes possessions
Imagine une pieuvre
L'art de la prudence et de l'assurance qu'elle implique

Livres et bouquins
Poèmes
Les peintures des sculpteurs
Les meubles des architectes
Chaque odeur
Collection d'images
Que je dois aux cinéastes les plus grands de ce monde
Mais avant tout à la vie même
Et tout ce qu'elle suggère
Ne m'assistent plus
Si ce n'est pour m'embrouiller

Huit clos avec la lucidité
Elle m'observe
Me parle
Je l'écoute
Elle l'emporte

Je me garde de toute forme d'expression
Je ne contrôle plus mes possessions

Lorsque la lucidité se manifeste
Ce n'est pas moi qui parle
La métamorphose n'aurait pu être plus claire
Voilà le cancrelat

"L'enfer c'est les autres"
Mais la lucidité n'est pas les autres
Non puisqu'elle est devenu moi
Et moi devenu elle
Je ne suis plus moi
Elle n'est plus elle
Le miroir

Nous sommes
Je suis
Vous êtes

Mais ou suis-je?
Mais d'ou provient cette ironie?
Je cherche
La force de la quête est telle
Qu'elle semble stimuler chacun de mes mouvements
C'est elle qui est ironie certes
Et bien qu'elle permet cette rencontre
Je vois la beauté qu'elle renferme et renforcit
Curiosité
Ambition
Et tous ces attraits qui servent l'esprit

Il m'arrive d'imaginer la lucidité
Tel un fragment révélateur de sens
De l'essence même

20110109

Je me contiens et me tiens
quand la terre se retourne

c'est que les evenements sont impromptus
a tout vents, se presentent

pressament, je le sens
tout s'excite

je lis depuis le debut des vacances
des choses sur les gens
sur les choses

sur ce qui existe entre l'un et l'autre
entre d'autres et encore

ce qui ne se voit pas
ou ne se touche pas

ce qui se sent et se dit

les mots faciles, les paroles crues

c'est le reel et l'ireel
le possible et l'impossible

le mouvement et l'inertie
je souris

les histoires souvent sont droles

elles en disent plus en images
imagination de l'imaginaire

la magie

et puis je disparais en pensees
le temps de ranger des papiers

c'est la nouvelle photocopieuse qui m'entraine
et ses bruits de copies

je commence le drole de travail
la documentation de l'information

la presentation reliee
l'officiel au bureau

20110104

Je cherche mes racines
Peut-être est-ce circonstanciel?
Je t'assure en ressentir le besoin

Assurer la qualité de la structure
Immense projet

L'exploration est multi-dimensionnelle
L'essence du mouvement même
Semble être le point central

De ce mouvement premier
Naît tous les autres.
Ils sont rattachés
La logique
Un synchronisme

Peut-être fut-ce-t-il si rapide
Qu'il naquit sous forme de plusieurs mouvement à la fois
Qui se multiplièrent
Je ne sais trop

La source semble unique
En un sens
Ou en l'autre

La nature des mouvements
Multipliés
Est multiple

Comment reconnaître celui qu'il faille répéter
Ou ceux.
Il n'existe d'autres moyens que de tenter
Sous forme d'essai et erreurs
Un maximum de possibilités

Nage

La quête.
D'ou la valeur disparate du mouvement.

Neige

La fin est la même
Quoi qu'il en soit
Le dernier mouvement
Devrait être impeccablement effectué

Tel est l'objectif
Dont la logique
Prend place à l'intérieur des limites tangibles
Celles imposées à la perception humaine

Il m'arrive de me demander
Jusqu'à quel point le dernier et le premier mouvement
Tendent à se ressembler

Une série de répliques
Voilà qui semblent définir l'ensemble des mouvements appliqués
Au cours de la vie humaine
Unique ou commune

Un être humain
Une humanité

D'ou la valeur de la discipline
À toi de l'appliquer, tu comprendras
L'ordre
La logique même de la logique
À son apogée
Semble t-il.

20101221

la destructuration,
la deconstrution deviennent sujets de recherche infinie

et ce, sans s'y meprendre avec la destruction
hautement differente

l'action de defaire permettant ensuite de refaire

le casse-tete
les colliers

les peintures
les sculptures

c'est la defaite des idees recues
qui permet l'existence des nouvelles

la naissance demande du travail

et ma cousine, sage femme
me disait que certains accouchements se passaient en silence

mutisme sur le debut
le bourgeonnement
l'eclosion

non-dits sur la manifestation concrete des possibles
l'evantail de belles choses
le nouveau

l'individu ne s'arrete pas de grandir
la croissance est constante

ce qui est aujourdhui
ne sera peut etre plus tout a fait meme demain

c'est pourquoi la parole ou
l'ecrit qui encre la pensee

quelques fois semblent desuets

mais autrement,
de comprendre cette histoire
c'est de tout les jours s'emerveiller du potentiel des choses a redecouvrir
a redefinir
a redire

car les histoires se racontent
une fois
puis une autre

puis encore
de generations en generations

20101220

Je suis assise
Dans le centre du cosmos
J'entends l'appel d'un autre centre
La discussion commence

J'ignore sa position
Il m'est dur de la reconnaître
Alors que l'espace a perdu toute valeur stratégique
Logistique

Tous les bruits
Se manifestent et s'empilent
Comme pour former une passerelle
La communication ainsi se complique
Pourtant se clarifie

Le travail de méditation
Dont la pratique disciplinée
Permet à chaque fois
La reconnaissance du message central

Le décodage requiert
Non pas d'éviter les bruits
Mais de les écouter exprimer clairement leur rôle
Celui de ramener au centre
L'échange
Camouflé sous forme de langage
Rappelle les forces d'attraction

Leur positionnement m'est inconnu
Encore
En raison de ma faible compréhension de l'espace
Du temps

Je ne vois avec mes yeux
ni l'Un
ni l'Autre
Je questionne la valeur de cet outil corporel
Question nécessaire

Les yeux sont trompeurs
En raison de l'interprétation leur étant souvent dédié
Leur relation à la lumière
Leur rapport à la connaissance

Je crois avide comme fer
À L'alternative
Alors que mes yeux se ferment pour voir
Non pas mieux
Mais autrement

Je caresse l'oxygène
Ses mouvements
Comme des plancton
Le fond marin
Sans une machine
Cette fois

Alors je comprends
En lisant le néant de l'océan
Comme une boule en orbite
Un spoutnik
L'effet cosmique
Que suppose l'Univers
Je danse dans le noir

Je retiens des centres
Ce qu'ils me donnent
Ce qu'ils auraient refuser de me donner autrement
Ou bien encore que je n'aurais pu voir
en toute autre circonstances

Ces bruits qui
parfois transcendent hideur
Autrefois majesté
Ne me retiennent plus

Je comprends mieux alors
La structure à même
La non structure

Déstructuration
La marche que tu entâmes
Le langage, dont tu te ris
Je te regarde plonger

Je comprends mieux

Différemment

J'ai eu la chance de découvrir le centre de la mer noire
Quelques instants durant

20101115

ta poesie, ta narration
me touche

l'eloge devient plateforme d'echange
ou mots se succedants,
le sens se redefinit toujours

je cherche l'autre chose
la terre cachee
le centre

aujourdhui, en classe
cette femme qui nous enferme
qui nous fragilise de reglements
qui nous dicte ou s'assoir

elle repondait aux questions par l'absence de reponses
elle ne disait presque rien
mais aboyait souvent

comme un chien

je l'ai trouvee violente
et forte en meme temps

et sur le coup, ne lui ai rien dit
pas un mot
l'observation seulement

puis ensuite jai compris qu'elle agissait en reponses
elle disait des choses sans les dire

elle commentait le contexte
la piece
l'institution, l'ecole

elle s'enervait
comme j'avais l'habitude de le faire avant

20101108

Je te lis et,
Soudain
Me revient
Ton âme
Celle qui déforme
Pour mieux reprendre
Les bas-fonds même
De la langue
Du langage

Le débat
Que Cicero appela partage
Le débat
La raison d'être de la langue
Et celle de l'éloge

Retour à la Tour de Babel
Au dessous de laquelle se sont caché certains
Là ou Dieu ne pouvait voir
Alors qu'il croyait avoir
Accomplit le grand chaos du langage

Le débat
Il y a longtemps entamé
Au plus profond de ton esprit
Sous chaque forme
Et sa complexité

J'accepte le défi
Celui de propager
Jusqu'aux abîmes
Celle que Dix cherchait à la guerre
Ces grandes questions
Aux grandes réponses
Pour quelques parcelles de lumière

Et la peur en vient a pousser plusieurs
À une autre grande construction
Celle d'une ville qui rejoindra le ciel
Et de sa tour centrale

Je t'invite à rester cachée
Dans le langage
Avec moi
Là ou Dieu même ne danse plus
L'endroit ou le chaos même est assumé
Quelle force détient maintenant celui qui le créé?

Je dépose mes pieds dans l'eau
Et, cherchant la ligne entre le ciel et la mer
J'entame la grande nage
Vers l'univers des possibles
Pour voir apparaitre enfin
L'absence de vérité
Absolue

20101031

la discussion, bien que parfois defaite
continura toujours d'exister

le debat est de mise

il existe par ecrit
sous paroles
en gestes

seulement
l'entendre est autre chose

et le touriste parlant mal

s'appuit sur des plans de villes
se perd en terrain inconnu

le vrai tourisme n'est pas postal

c'est l'assimilation
la comprehension d'autres choses

la certitude que quelque part
ca existe

la preuve
les photos pour appuis

et alors ce souvenir
vraiment souleve

les apprioris changent
les conceptions se definissent
mieux

finalement le dictionnaire d'appoint devient meme

20101030

Ta réaction m'incite
A la continuation

Je suis toujours inquiète
De me voir cesser l'écriture qui,
A bon sens
poursuit la quête des grandes et belles choses

Peut-être que cette cible suffit.

Je te sens emportée
Malgré les arrêts
Ils sont importants

Il m'arrive d'oublier

Et ton oeuvre continu de m'inspirer

Il m'est dur de débattre tes points de vue.
Harmonie
Synergie
Je t'aime pour cette grandeur
Celle que je ne connais pas
Concrètement

Les bribes que tu envoies
Ces images
Celle que tu créés
Reflète la grandeur de ton esprit
Et tel est mon seul accès
A sa beauté

Alors
Je veux continuer de t'écouter.

Et alors
Tes désaccords
Seulement
sembleront insensés

Et le sens.
Celui que nous prendrons

Et toutes les belles choses

Je participe
Je suis
En boucle
Ce que tu dis
Et voila le but du dictionnaire

La continuité
La construction
Du mouvement
Tel que nous le comprenons
A chaque fois différent
A chaque fois similaire

Je pleure de joie
Ta beauté
Et tout ce que tu es

20101024

sous joybox
je viens de revoir tes sequences

mon coeur est gros

les epopees sont importantes
les relater est toujours interessant

la classification de ce qui vaut la peine
clarifie la vision

l'energie se transforme,
se transmet,
et transcende

ton code est autre
la conduite pleine allure,
tu vas vite

et c'est que
depuis le dernier echange
je cours aussi

la visite au grand pere
le retour en retard

n'empeche que les discours
ici ou la-bas
fusent

que tu relates ses qualites vastes, vraies, vides
definit mieux son essence

ils sont souvent doubles
triples

et qui dit discours dit debats
alors debattons-nous,
veux-tu

20101019

L'autre jour
Avec désespoir
Je tentais l'écoute d'un discours vide
Et puis, soudain
Mon attention attirée
Vers un autre vide

Une salle d'exposition

Un peintre
Un peinturier
Peignait les murs vides
De cette salle

A travers la vitre
Je lui criait mes questions
Concernant l'Art
Et l'art
Le sien
Et celui des autres

Il ne comprenait pas
Son rôle dans le processus
Son implication
Il l'avait rempli
Complètement

La nouvelle école
Qui retourne au début
Et puis revient a la fin
L'espace

Je suis retourné au discours
Le vide a repris son pas de danse.
Je l'ai suivi
Jusqu'au prochain discours
Et jusqu'à la prochaine toile
Et les grandes sculptures

Pourtant je continuais a penser
Au remplissage
Du grand moustachu

20101005

j'entre dans une nouvelle ere
le battement est puissant

depuis deux jours deja
on ne fait que me repeter la structure educative
a la fois ancienne et nouvelle

et le demenagement prochain
(c'est d'autant mieux pour la nouvelle ecole)

les choses sont en mouvement
je le vois aussi chez les autres

les studios vont se remplir
les espaces parleront

et meme si je doutais a montreal que le contexte y soit vraiment pour quelquechose
je me rends compte maintenant de l'evidence de la chose

les pieces ont une resonnance
elles parlent et repondent a ceux qui visitent

et puis
la conscience des corps est vitale
elle justifit la presence

le pluralisme des identites m'apparait plus simple
comme logique

le different ne se nie pas
et autrement si bien assimile, il exactle

je me retrouve aussi dans un nouvel espace de vie
sans limitations

dans un quartier ou l'enervement silencieux entraine

je m'amuse a batir un mur de rangement temporaire
une delimitation des chambres juste pour dire

parce que vraiment
les blocages sont ailleurs

20100929

Plus que jamais
Je crois comprendre
La ligne directe

Et puis ce mouvement
S'il est constance
Peut prendre l'allure de stagnation
Mais alors j'aurais tort de le penser
Son renforcement demande un effort tel
Que le mouvement semble concentrique
Et je retombe au centre a chaque fois

JE recommence le mouvement
Il est plus beau
Plus grand
Plus fort
Et je suis
En même temps
La réflexion de son apogée
A chaque fois

Attendre quoi
J'entend encore mes parents
ou ma mère
Me dire qu'il faut laisser aux enfants leur enfance
Comme si la mort pouvait y changer quelque chose
Ou la tristesse
Ou la souffrance
L'enfant n'est-il pas enfant?

Pourquoi ne pas renforcer leur mouvement
Godlike, they would become

Pourquoi avoir si peur de les éduquer
De leur faire connaître
Les connaissances

Je suis la a ne plus rien comprendre
Mon enfant miroir
Une nuit j'ai vu
Marcher sur la rue Mermoz
3h il était
Elle aidait sa mère
Mon coeur a comprit
Dans ses yeux
Son enfance
Et la mienne
Une seule chose

Je regarde les images
Et leurs images
Et leurs images
Dans une grande bouteille
Nous y sommes tous
Je pleure les sourires
Ceux que l'on voit partout
Et ceux que l'on ne voit pas

Je n'ai plus a te demander la raison pour laquelle nous parlons
Ou crions
Non
Ces mots
Sont perdus

Le message, les messages
Nous suit
Nous suivons

Écouter
Voila le plus grand défi
Bien écouter

La vie
les etages sont embettants
leurs positionnements impressionnent

la grandeur est variable
son concept arbitraire

car normalement, ce qui est petit grandit
et ce qui est grand, defois rapetisse dans le tangible

mais le mouvement
je ne crois pas
s'arrette

petites pousses,
germes de ble

idees sous serre, la folle allure

la condensation rend la chose plus propice
la chaleur tropicale pesse

pour te repondre,
le mirroir reflete

ainsi la chose se fait face
se regarde dans les yeux
se voit en couleurs

independamement de la grandeur de l'outil
le message y est

et plus loin de ce que la mechante reine disait
mirroir mirroir dis moi qui est

la plus belle

20100921

La recherche du challenge
Comme si elle s'avérait nécessaire
Et, en ce bain d'intellects assumés
Je perds la face
Et puis, je n'en ai que faire
Le complexe de supériorité
Renait

Un petit miroir
A la hauteur de ce que je vois
Ou conçois
Comme si tout ce que j'avais connu suffisait
Pour saisir
Ou tout simplement comprendre

Je déteste soudainement la prétention
Je ne suis pas a sa hauteur
Le complexe d'infériorité réitère

L'incapacité d'avoir confiance
Non pas en soi
Mais plutôt en ses faiblesses
Trop souvent inavouées

Il est dur de suivre les intellectuels en leur salon
L'esprit sur un nuage

J'accepte enfin
Ou peut-être très soudainement
Sans prétention
Devoir me remonter
Jusqu'à ce concept qu'est l'humilité
Et tout ce qu'elle implique

Je rigole
En rentrant seule
Et questionne
Moi et les autres
L'intelligence et toutes les autres aptitudes

Je questionne l'intellect
Bien sûr
Soyez sûr
Jeunes hommes et dames
C'est que j'en ai peur

D'ou cette nécessité de défier

Je questionne l'intellect
Comme une image
Celle de la pensée réfléchie
Trop souvent repensée

D'ou le doute

Je rencontre un libraire dans le métro
Il me rappelle le coeur
Et je rigole
En marchant seule
Vers la maison

20100903

figure cartesienne plait
souvent
quand son identite se justifie
puis se nie

je me retrouve en suspens
le cerveau travaille
la matiere s'active

drole de manifestation que cette rencontre
concretisation du discours
la parole s'emmellait plutot dans son dire

la distance rend la chose claire
la proximite eloigne

du sujet

je retombe encore dans l'entre-deux
la demi-mesure
la flouesse sur l'essence

je rame

et la riviere qui repart,
tu nages

et meme en eaux vives
meme en embarcation

la figure s'expose aux grands vents
je reitere, le tout

au depend du rien
je crois en la pluralite
et ses possibles

encore et
toujours

20100831

Tes cordes vocales
Ce sont elles qui demandent après mes mots
Pour la toute première fois

Ta curiosité quant a mes récents ressentiments s'explique
Une rencontre après de longues années
Chamboule, incite a l'ébranlement
Entre deux correspondantes

Je réalise
Le fait de de ne pas te voir physiquement
Celui de n'avoir pas même entendu ta voix
Pas même un vide

Et puis.

Concrètement,
Tu m'as posé des questions
Comme celles qui se discutent dans les cours
Tu m'as parlé a la manière du langage
Celui des conventions

Et l'autre
Celui de l'univers des possible
s'est éclaircie

J'accepte cette étrange différence
Je suis liée a elle
Perspective intrinsèque

Comme s'il fallait faire le point
Il ne me reste plus qu'a comprendre
Une mission plus claire
Par l'absence et la présence du physique

Par tout et rien
Deux univers

Quatre murs reliés, comme dans un carré
Deux personnes
et les sons
Fort concret

Quatre lignes, pas de point focal
Deux personnes
Plus de sons
Parfaitement symbolique

Nous devons maintenant danser entre les deux
Pour mieux comprendre

Et faire l'éloge de ce pour quoi nous existons

20100811

banane se pele
les voyages en train sont quelques fois courts
et l'humidite me rend faible

et samedi dernier
on me disait sentir l'ennuyement
intensement

sur le bord de l'eau
on grelottait comme des chiens

l'un aboyait sont incapacite a s'amuser
desormais

les autres approuvaient de la tete

la rage tranquille montait,
l'amusement est pourtant facile

les jeux de balles
le chasse-chasse

cest la retenue qui retient

ses propres laisses de chien perdu
l'assise sous le dominant ordre du maitre

ils leur faut des calins a ces animaux
des ballades dans les parcs
voir d'autres chiens
d'autres races

agir plus sur l'instinct
sur les envies soudaines

ne pas attendre que le maitre rentre
tiens
defaire les attentes

encore une fois

ces histoires animales
finissent par rendre triste
ca tire les gueules

alors rappellons-nous que le canin est le meilleur ami de l'homme
et profitons-en pour parler de potentiels a perpetuite

20100805

Et moi je rêve d'un grand essaim
complet
Sans prétention aucune

Il existe malgré lui
Je le sens parfois
Le regard des grandes majorité
Le dissimule sans faute
Et je tend a l'oublier

Hypocrite, nous sommes

L'humain
Cherchant sans cesse a contrer l'incontrôlable
Devient plusieurs choses alors qu'il n'en est qu'une

Il est une banane

Il n'a qu'a s'en souvenir

Je m'appliquerai a fouiller plus scrupuleusement
Dans le regard majoritaire

J'y parviendrai
Sensiblement

Je crois que c'est alors ce que l'on pourrait appeler
Vouloir les choses comme elles sont
Aimer

20100804

j'ecris depuis plusieurs semaines
sur la conscience du soi
sur le pouvoir du soi

sur comment le soi
sauve

souvent, je sens
certains dans l'insoutenable attente
d'autres choses

seulement, la difference
n'est pas identite etrangere

nous sommes
ce que nous sommes
et ce que nous ne sommes pas a la fois

nous pouvons etre
ne pas etre
et redevenir autre chose
encore

celui donc qui se fixe des regles
se limite
s'imite
se lime

son soi s'effrite
son potentiel diminue

comme tu le dis
le voyagement revele

il force obligatoirement le soi a s'exprimer en d'autres langues
a parler d'autres choses
a d'autres genres de personnes

c'est l'emancipation

c'est le temps des grands projets
et des plus petits

rien ne se perd
et avec tout ces essais
ca se construit

quelque part

"qui n'ose rien, n'a rien"
qui se complait, se perd

trouvons-nous
retrouvons- nous (dans quelques semaines)

et cherchons
Tu me plonges avec toi dans l'eau
et sa nostalgie

Paisible enfance
Ou paisible conscience
Qui sait?

Les jeux ne s'apprennent-ils pas que bien plus tard?
Et tout ce qui s'apprend d'ailleurs

Je dois admettre avoir oublié trop longtemps
Et même aujourd'hui
Tout ce qui me rattache au jeune temps
Le mien et celui des autres

Je ne me gênerais pas pour y replonger avec toi
Dans le tien
Avec les tiens

Un grand voyage
Dans le temps
Et dans l'espace
Puisqu'un même espace ne peut être le même
Par la faute du temps

Ce qui est bien avec le temps
C'est qu'il renforce
Celui qui est déjà fort

Et ce qui est bon avec l'espace
C'est qu'il tend a se ressembler
Avec le temps

Et puis
Ma mémoire a beau être faillible
Elle se ressaisit par exercices

J'aime cette vie
Dans sa grande complexité
C'est elle qui nous prépare a la vague
Bien qu'elle l'annonce a la fois
Et la créer
Et puis nous sommes cette vie
C'est l'heure du jugement dernier
Ou de l'avant dernier
Au choix

Nous sommes tous responsables
Je le sais
Je le suis
Et c'est tout

Certains cons
Ne se précipite pas dans les grands projets
Certains cons
Se jette dedans sans regarder derrière

Je suis l'un et l'autre en même temps

Alors il faut continuer a voyager
Chez les gens
Entre les gens
Parmis les gens

et puis il n'y a pas que les gens

Pourrait-on dire de celui qui voyage, en banane
Qu'il est un fort grand pratiquant de la méditation

Il faut continuer a voyager
Je ne parle pas d'avion bien sûr
Ceux qui en la chance
N'ont qu'a le faire

Mais certains prennent l'avion
Auraient pu rester assis sur le siège D46
C'est qu'ils en auraient vu autant
Et d'autres jamais n'auront-ils bougé de leur chaise
celle du porche
C'est qu'ils auront tout vu

Je t'aime dans ton rêve de grandeur
Il faut voir au maximum
Pour mieux se préparer
Et puis mieux assumer

Et les voyages crééent les souvenirs

Les mots eux sont la pour rester
S'ils sont écrits

Et les souvenirs qui peinent a regagner ma mémoire
Reviendront si fort ils sont
Si nécessaire pour affronter la vague

Rappelle-toi
Si nous l'avons créer
Il n'y a pas a dire

Tout ira pour le mieux

Voyageons

20100729

la purete de l'image m'interesse
la cinematographie avec

longtemps, le visuel se complexifie
se complait dans le complexe
completant l'idee premiere

l'interet se perd
le fond devient vaseux

les aprioris repetes boueux
l'algue emprisonne

ton projet parle
de mots
d'images
de moyens

voyons voir ce que l'on peut en faire
ce que l'on pourra defaire

et puis refaire en mieux

les choses sont a refabriquer
a retablir
a rendre stables par le non fixe

quand elles tombent
cest bon signe

et tu vois, la chute qui revient

je me revois encore
plus jeune
en ete, les vacances
chez les grands parents

la chute francaise
d'histoires de familles
de mots du sud

la transmission
de la vitesse en eaux vives
les cheveux sous la force du courant

le saut de l'ange

le plongeon vers le crystalin
et les fonds marins

c'etait un temps ou on apprenait de jeux sur la plage
de chaleurs suffocantes
de jeux de roles
de potions magiques

par le parfum
les odeurs

le terreux et les petales de couleurs

la vague reviendra
sans prevenir

elle cassera, noyera
et se refera
encore plus forte

je l'attend
la comprend plus violente qu'avant

lui chuchotte
encouragements et gentillesses

qu'elle s'affirme, la belle
dans ses remous et inegalites

sauvageries
elle surprendra, je le sens
visceralement

20100726

Le débat recommence
En boucle
Sur ce qui est pur et image

Sont impliqués chaque éléments nous interpellant
Et même nous-même

La concrète vulgarisation de ces propos
Tient de l'inhumain

C'est ainsi que l'éducation scolaire
Douteuse
Parait une issue assimilable extérieurement
Est une chance en soi d'ordre public

Ceux pour qui Prophète et ses disciples éduquent
Quelque soit son nom
Sont peut-être sur une voie plus explicite de par l'intérieur

Et les enfants sauvages
Caressant l'animalité de l'état de nature
Et l'esprit ingénu
Restent conceptuels pour nous civils

Et la structure
Il faut, en boucle, chercher a la sculpter

Et sa base,
Est de l'ordre de l'apriori
ou plus loin encore
Je te l'accorde

Ainsi s'explique le retour de chaque chose
Le pouvoir cyclique
Et sa force d'acier
Étrangement malléable

De manière concentrique
Nous tournons autour de la périphérie, du centre
En boucle
Cette grande chose
Ainsi que nous et notre reflet et tout ce qu'il reflète et ce qu'il est

Le but reste de comprendre
Ce en quoi cette base consiste
Ce que philosophes appellent vérité
Et ce que sophistes cherchent a relativiser

Puis on s'en éloigne
A force de chercher a comprendre
Et donc on tourne
En boucle

Naturellement nous devons l'affronter
En vain
Elle dort au fond de nous

Il faut lui revenir
Et donc partir
Son langage est énergie

Humains parlent
Ils transposent en phrases et mots

Les vivants qui ne parlent pas ne vont pas a l'école

Et ainsi, l'enfant sauvage est peut-être le plus fort de tous
Il est question d'un rapport direct a l'essence
Pure et imaginée

C'est ainsi que je t'aime
Et pourquoi que je t'aime
C'est ainsi que je te veux
Et comment je te veux
Comme toi
Le vrai toi et son image

Et tout ce que nous sommes

20100725

je lis a la fois
lettres sur le langage
et nouvelles propositions d'education

le discours
surprend tant il est juste

ces pages-la
ne sont plus blanches

plus grises

elles doublent ma pensee
transmettent des choses claires
ont arretees de tergiverser

elles parlent de non-dits
comprenhensibles par le physique

par l'identite de chaque chose
par tensions
par signes

le vrai langage est ailleurs
on l'avait deja dit

mais reste que souvent je doute de sa juste application
d'une comprehension complete du contexte
des signaux souterrains
en metro

l'ecole (telle qu'on la connait)
tetanise
tyranise
theorisant le theorique

elle eteint
les elans vers d'autres questionnements

recontextualisation de l'apprentissage
recherches individuelles
sur nombres de themes

l'appris devient pareil
collectivement compris

le meme

on se redit toujours des histoires semblables
au detail pres

on fait outrement attention au grammaticalement correct
a defaut d'autres mots

reponses trop rapides
on se desinteresse
se deconnecte

demarche debile
on adhere

aveuglement
on ne voit plus
que tres mal

20100706

Je me sens fortement interpellé
Entre tes mots
Sous ton âme
Au dessus de ta physionomie

Crois-tu nous nous soyons parfois égaré?
Entre les passerelles du langage

Crois-tu qu'il nous arrive de sous-estimer
Sa hauteur

Son élégance d'un jour
Allure trompeuse

Et l'on se permet la flexibilité
Afin de discerner image et réalité

Comme un monde séparé en deux
Et l'on y gambade, pour ne pas dire danse

Je vois en cette dissension
Une fantastique dualité inévitable

Je cris a l'incompatibilité
Du vice et de la vertue

Et je m'en retrouve davantage avancée

De quel parallèle est-il question?
Celui qui extermine potentiellement les valeurs de mon coeur

Aujourd'hui, je me sens comme Dieu
Et tout me semble davantage abordable

La vie
La vie
La vie

Elle représente tout ce que nous ne connaîtrons jamais
Et nous n'y comprenons certes rien

Plutôt que de chercher a égaler le plus érudit
Ou encore s'attarder a bouffer la boustifaille du pachas

Je cris Marchons
Oh! Marchons vers ce que le langage nous dictera
Sans chercher a le comprendre
Ou le doubler

Il suffit de tendre l'oreille Ba.

Écoute, le bruit derrière le néant

Écoute, le silence devant tout chose

Et le langage, encore une fois
Et le dictionnaire, une fois de plus
Tout est a rebiffer
Tout est a revivre

Symbole, mot, dessin, image, caresse, mouvement, pensée, sentiment, sous-entendu, corps, regard

Ce que nous sommes

20100703

ta plume me scie
et me sidere

ton plumage eclate de couleurs

l'inconscient
et le registre
et l'univers, sont beaux

il y a dans ce dialogue
quelque chose de sensible

du sens en sacs

des doses de doutes
des propositions de reponses
des propositions de demarches

je remarque dans la forme du discours
une forte manifestation du flexible

les temps de reponses
l'instantaneite de la redaction
les sujets ouverts

la continuite par la ligne

l'avancement par l'ensemble
et l'entite entiere de l'echange

ce genre de troc est encore possible
seulement demande une conscience plus imagee des possibles

un soulevement des limites
de l'appris
du facile

et pour reiterer le sujet premier
une redefinition du dictionnaire

un dictionnaire sans definitions

des mots par ce qu'ils evoquent
des intentions non-egoistes
des actions conscientes en contextes

sincerement Bi

cette plaforme permet
une materialisation visuelle
des processus normalement mis sur papiers

un acces aux journaux de reflections
aux cahiers d'esquisses
aux documents de recherches

tu entres dans ma salle de classe

les studios en sculpture
les espaces delabres chez Martin

ici

je te retrouve et t'aime

20100624

La concentration sur le mouvement
Là où la cible, extension provisoire, ne gravite tout simplement pas

La stagnation
Elle recule
Ne sois pas trompée
Différence il y a entre arrêt, absence de mouvement, avancement, perte de temps

Tout mouvement participe
Ils sont donc tous un

Je pense à l'injection de l'encre en son papier
Sa marque marque, tout simplement

Et puis ce clavier environnemental
Je le puise par aspiration

Observe la candeur de cette évolution
Pure. Soit.

Son essence est prédestinée
À quoi bon se presser...

La marche est enclenchée
Avide. Soit.

Reprends ton coeur, petit
Il suit en son sens le mouvement

La force qui nous guide, toutes deux
C'est à elle que je pense lorsque je pleure

Brin de confiance
Acte de foi

Honte à part
Elle tend à me manquer

Ne faut-il jamais cesser de plonger?
La marée est haute, me diras-tu
Basse, elle perd toute sa valeur

Retournons au point central de la structure
Elle est si naturelle
Que le biologique nous empoigne

Hypersuperficialisation de la société
Et technologie

Je considère une fébrilité, sourire en coin
Sachant si bien que l'image réflète l'image, laquelle réflète l'objet

Ah, mais cet objet
Quelle abobination d'imcompréhension

Je me ris

Caresse le papier et le clavier
Tous deux forme l'équilibre

Et ainsi tu comprendras avec simplicité
Que la richesse du vide se traduit par son emplissement

Et vice versa
Et cetera

20100621

mon coeur,
les abats

la matiere organique,
les organes

la biologie du corps
ne cesse d'etre d'actualite

je trouve dans son etude
une explication approfondie
des comportements

les systemes de digestions
ceux de regulations
ceux de resiliances

tous

les plaies guerissent

alors bien que les choses
au premier abord
peuvent etre assez graphiques

a seconde consideration
presentent du positif

de la matiere en mouvement
de la multiplication de cellules
en continu

le vivant bouge

seulement je me demande
comment certains
stagnent

immobiles
ils grossissent et se gonflent

le corps en souffre
et a long terme, repondra mal

les tissus ne finiront
de trainer
et l'actualisation avec

dommages internes
le bobo blessera

enfin je me demande encore comment encourager
la marche

la demarche dans la tete
la course rapide en realisations

20100617

Mon coeur, l'organe
Son rapport à notre récente distance

Nous sépare t-elle réellement?
Ba
Encore aurait-il fallu que je t'oubli

Nostalgie est paraplégie

Ne t'empresse pas de canaliser le vide d'autrui
C'est ton plein qui les emplira

Je le vis de par le manque de structure dont ils sont coupables
Et par la trop grande intensité qu'elle leur impose

Ne regrette ainsi aucune observation
Voire analyse approfondie de la matière et de son implication métaphysique

Es-tu vraiment maître de ce que tu vois de tes yeux?
Le coeur, tout puissant voit pour toi

N'oublies pas
Laisse le œuvrer

Et cette distance physique entre nous deux
Te semblera soudain parfois parvenir de l'au-delà
en ce qui concerne ceux qui ne te suivent pas

Ne fuis pas tes incompréhensions
La nature dénaturée de ses moutons leur semble claire

Elle consiste en leur structure profonde
Sur laquelle, par ta compréhension,
Impact tu auras

20100609

Bi
j'aimerais tant que la discussion reprenne

je te sais de retour
je te sens encore loin

tu sais,
la distance s'effacera un moment
en septembre

mais d'ici
la

pouvons nous
nous redire

les principes fondamentaux
du dictionnaire

son contexte
sa demarche
sa recherche

je reviens d'une exposition
soit disant finale

elle m'effraye de son contenu
presque superficiel

de beaux rond de jambe
de gens amateurs en danse

un echauffement aux airs de grands ballets

j'attends
encore

le temps ou les choses se parleront
naturellement

ou la critique
sera critique

ou la forme
prendra fond

enfin
repond moi
tu m'entends?

20091102

la science ne peut être infuse
la justice utopise

je connais nombre de gens qui collectionnent

par dévotion
empilent boites sur boites
de paroles justes

la catégorisation,
la restriction par limites,
la retenue,
soutiennent la tour de carton

elle se structure en règlements

s'aligne d'angles droits
se rigidifit de son ordre

de loin parait totem-esque
appelle même à la dévotion

mais
le connu et la tradition souterrainement fragilisent
la liberté est ailleurs

ainsi
la conscience du flexible,
du mouvement perpétuel
renforcent toutes idées nouvelles

détaillent la recherche
et libéralisent le processus

j'ose croire à un potentiel positif en surreprésentation

peut être que naïvement
il entrainera de force

les têtes à fléchir
et réagir

car
ne crois tu pas que

la complaisance
ennuie terriblement

20091101

La justice
Fardeau puisqu'estimée

Elle fanne en coulant le long de la rive
de l'effrayé

Peut-être est-elle inscrite
la justice

Et même pratiquée
Par les plus grands spécialistes du droit
mais peut-être point de l'éthique

Et alors me revient l'impression que si l'homme
parvient à être injuste
parviendra par choix, seulement, à être juste

Je crois en moi
Et ma volonté
Mais l'argent?

Par conviction ou humanité
Justice se présente tel un remède contre les maux

Et puis.

Quoi encore?

Le pessimisme n'apporte rien
J'en conviens

Alors que faire de tous ces hommes
qui crurent qu'un jour
il fusse possible d'être libre

La dignité n'y peut rien
l'homme qui souffre injustement
ne saura se défaire des mains du puissant
que s'il délaisse cette première

Foutu, il encaisse

Ou il accepte

Soumission ou révolte

Injustice est faite.

Nous n'y pouvons rien

Laissons-nous être libre de choisir,
cela me semble en quelque sorte équitable
J'aime la vie. Je la choisie. Et la liberté.

20091016

couverture du petit
doudou de la conscience

elle se fait copine avec la naïveté

protectrice
elle blanchit

éclatante
réfléchissant la lumiere
éblouissante

rayonne de ses flouesses

donne mal aux yeux
et sensibilise la rétine

la vision change
la figure intrigue au premier abord

la forme
le genre
la composition

étonnent

seulement, le blanc devrait rester canevas
ne pas proclamer à outrance son effet déstabilisant

juste attirer
un peu
l'attention pour chercher plus loin
la structure

parce que finalement, quand

la forme
le genre
la composition

se retrouvent seuls
ils ne peuvent se tenir droit

au sol
s'étalent de tout leurs longs

20091014

La couverture matérielle
de tissu
d'un habit
d'une oeuvre littéraire
de bon ou mauvais goût

La couverture utilitaire
des banquiers
d'un corps social
des malfrats

La couverture vicieuse
Ou celle que j'utilisai pour me déprendre de mes mensonges

La couverture céleste
Ou encore celle que je vis virevolter au vent un matin d'automne

La couverture sophistiquée
Ou celle qui me servira à pénétrer le côté obscur de l'univers
Sans qu'on m'y prenne
À lui enlever son faux panache

La couverture suit donc aussi un mouvement
Celui que l'on lui accorde
Avec ou sans prétention

20091005

la conscience y est pour beaucoup

le mouvement perpétuel des choses
est inévitable

elles
ne s'arrêtent pas

je crois que nous
souvent simples observateurs
devons jouer avec elles

essayer de comprendre leurs constitutions
leurs fonctions
leurs potentiels

trouver le rythme
leurs rythmes

pour valser de pair

la danse est d'autant plus intéréssante dans sa complexité

saisir le disloquement
la contorsion
la figure de style

l'écriture est registre
elle transcrit le processus de la tête

permet l'accès au développement des idées
chez les autres

quand tu me dis t'arrêtter
je le vois comme une couverture

je questionne l'arrêt entier
de la démarche

elle a besoin quelquefois d'être silencieuse
de s'en remettre à sa propre respiration

tu ne voudrais quand meme pas t'étouffer

de mon coté
je reprends souffle à une vitesse
grand V

j'aimerais introduire dans l'éloge
un projet en thématiques

si tu le veux bien
tenter toujours d'en définir le contenu
mais aussi revenir sur l'essence du dictionnaire

je propose que la premiere double définition
soit

couverture

20091004

Je me sens suivre un mouvement
et soudain arrêtée

Mon amour croit qu'il faut arrêter de penser qu'on s'arrête
Alors je remets activement le mouvement en question
Cette fois différemment

Lorsque je lis et m'arrête de lire
Suis-je en arrêt?

Je respire en boucle

C'est le seul élément concret qu'il me convient de souligner

Mon questionnement me pousse à ressentir
Une extase
À chaque moment cette vie que je vis m'accompagne
Parce que seule, la vie n'existe pas

Elle est à me prendre en haleine
et donc je me dois de prendre un moment pour réaliser

Courte réalisation suivi de respiration toujours
Je comprendrais donc que le mouvement est intemporel
Et qu'il ne s'arrête jamais
Même arrêté
Même à reculons
Dans la stagnation

20091002

ton élan m'enchante
et m'entraine

la parole parfois fait bouger

le mouvement s'y excerce
s'étire

ton expression structurale est d'une évidence même
je doute aussi de la structure figée

Calder avait bien compris avec ses mobiles
le jeu de balance
la multiplicité des éléments

la qualité muable des points fixes
de soutiens
de références

le potentiel en mouvement de celui qui comprend son identité structurelle
est d'une force encore inavouée
injustement incomprise

le pouvoir dans l'action est grandissant
plus puissant que toutes propositions automatiques

il exalte

se donne aux réalisations cérébrales
et dans l'assimilation de la matière
réalise enfin des choses nouvelles

depuis quelques semaines
je tends vers les courts métrages

comprends soudainement mieux
l'inutilité des longueurs

l'action me parait moins tatillonne
plus travaillée
moins bien lechée

au sortir du lit
elle reste guerièrre

visuellement toujours
forte
Mes convictions se reconnaissent un amour du mouvement

Partout, il accompagne tous et chacun
Toute et chaque chose
Chaque et tout concept

La structure du mouvement, elle,
le soutient

Et toi soutient mes dires par tes anciens dires

Prenons l'humain

Il bouge par association aux corps extérieurs qui le stimulent
le touchent
l'arrêtent
le poussent

Tant il peut structurer son mouvement
Tant il se voit impliqué dans la structure des corps extérieurs

La structure s'en retrouve multiforme
D'où l'importance de sa compréhension globale

Je crois que ton soulignement
celui qui se rapporte aux changements que subissent la structure
est essentiel à notre développement

Alors naît la reconnaissance de ce qui nous entoure
de ce qui se trouve en nous
de ce qu'il nous est possible d'en faire

Je porte mon attention, comme tu le fais, à la structure
La puissance de celle qui nous oppresse semble certes moins crédule
que celle que nous possédons de manière personnelle

Mais alors
Qu'attendons nous pour structurer notre mouvement?
Rien d'autre que la reconnaissance dont je t'ai parlé

La prochaine étape se manifeste en actions

Ne soyons point biaisées.

Mais acceptons la structure dont tu me parles

Et rendons la autre