20121114

Penchée, la tête je veux dire
Par derrière
Le cou appuyé sur le rebord de la chaise
Je m'arrête en songe

Je te condamne à l'insatisfaction
Nul mots, nuls agencements ne saura rendre ce je vis alors

Je tombai dans une bribe d'éternité
Il ne me plaît pas d'embêter les êtres avec cette question irrésolue
Pour n'y répondre pas complètement
Mais les sentis d'absolu toujours semble me parler de vérités
C'est eux qui nous contiennent dans l'incertitude

Mes yeux fixant aléatoirement les ciels
Savaient le reste de mon corps aussi éveillé qu'eux

J'avais compris que j'avais peur du monde
Et si ce n'avait été du fait qu'il était partout autour de moi
Je ne parlerais pas par lui
Et lui par moi

Nul désir de me voir, de me toucher
Mais seulement lui
Le plus longtemps possible pour l'entendre
Bouger, partout autour de tout

Je parle encore d'un il
Figure homme
Mais le monde n'est pas homme
Il est bien plus simplement

Les choses circulent en lui
Elles sont chaudes et glaciales
Elles sont de glaise et d'eau froide
Elles sont corps dont les veines s'entrecroisent
Et le mien en son antre danserait mieux dans cette danse
Si sa musique aux oreilles pénétrait sans interférences

Une danse bruyante des plus criants silences
Quelle honte nous habitent, nous qui par la plus indigne prétention
Avons cessé de reconnaître ses refrains
Dis-je, du bas d'un monde démystifié

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